Ispahan Laine et Soie

8 900.00 CHF

Les Tapis d'Ispahan : Un Héritage Persan d'Excellence

Considérés parmi les plus raffinés d'Iran, les tapis d'Ispahan partagent une parenté avec les tapis de Naïn, se distinguant par une valeur et une finesse exceptionnelles. Leur conception témoigne d'une patience et d'un savoir-faire admirables, perpétuant des motifs floraux traditionnels inspirés des tapis du XVIIe siècle et des ornements des anciennes mosquées.

Ispahan : Un Centre Artistique Historique

Ispahan, autrefois capitale de la Perse sous le règne de Chah Abbas, a toujours été un foyer artistique majeur. Cette tradition se perpétue aujourd'hui encore dans la fabrication de tapis d'une grande beauté. Les artisans locaux, travaillant souvent de mémoire, reproduisent avec une précision remarquable des motifs traditionnels, insufflant à chaque pièce un sens artistique profond et captivant.

La Fabrication et les Caractéristiques Techniques

Ces tapis sont noués à Ispahan même et dans les villages environnants. La ville, située au cœur d'une plaine fertile arrosée par le Zaiandeh Roud, conserve les vestiges de son âge d'or sous Chah Abbas, notamment ses mosquées emblématiques comme la Mosquée Royale et celle de Lotfôllah, ainsi que le pavillon royal des Séfévides, l'Alî Qâpu, situés sur une vaste place historique.

La technique de nouage se déroule sur des métiers verticaux, souvent installés dans des maisons privées. La chaîne et la trame sont traditionnellement en coton, tandis que le velours est en laine rase, parfois rehaussé de soie pour les pièces les plus précieuses. Le nouage, réalisé au nœud persan, est d'une grande finesse, atteignant entre 2 500 et 6 000 nœuds par décimètre carré, voire jusqu'à 10 000 pour les tapis entièrement en soie. Les dimensions les plus courantes se situent entre 120-140 x 190-220 cm, bien que des pièces plus grandes (200-220 x 300-330 cm) existent, mais soient plus rares.

Un Rayonnement Européen Précoce

Les tapis d'Ispahan ont été parmi les premiers tapis persans à être connus et appréciés en Europe. Sous le règne de Chah Abbas, de nombreux exemplaires, notamment en soie et ornés de fils d'or et d'argent, furent offerts à des dignitaires et des souverains occidentaux, témoignant du prestige de l'artisanat persan.

Une Histoire Marquée par les Épreuves et la Renaissance

L'invasion afghane vers 1720 marqua un coup d'arrêt brutal à la production de tapis à Ispahan. Les artisans, privés du soutien de la cour, se tournèrent vers d'autres métiers d'art. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que l'art du tapis connut une renaissance, retrouvant son prestige grâce notamment au talent des ustads (maîtres artisans) qui restèrent fidèles aux motifs traditionnels.

Les Motifs et les Couleurs

L'Ispahan est typiquement un tapis à motifs floraux, souvent centré autour d'un médaillon sur un fond orné d'entrelacs de branches fleuries. Les quatre écoinçons peuvent reprendre les motifs et les couleurs du médaillon. On trouve également des tapis à scènes animalières et florales, ainsi que le motif distinctif du « vase de fleurs », où un vase déborde de fleurs sur le champ, souvent en forme de niche.

La bordure se compose généralement d'une large bande centrale ornée du motif hérati, flanquée de deux bandes plus étroites décorées de rosaces et de testons, elles-mêmes encadrées de deux fines bandes souvent ornées d'une grecque. Dans les tapis à décors animaliers et floraux, la bordure reprend les motifs du champ.

La palette de couleurs des Ispahan est exceptionnellement riche et variée. Les ustads maîtrisent l'art de combiner les teintes, alternant les couleurs claires et sombres pour un effet visuel harmonieux et dynamique.

Similitudes et Différences avec les Nain

Le nouage fin et la précision des dessins des Ispahan rappellent les tapis de Naïn, bien que le nouage de ces derniers soit généralement encore plus dense. Cependant, la densité de nouage des Ispahan reste très élevée comparée à d'autres types de tapis.

L'Âge d'Or et son Héritage

Sous le règne de Chah Abbas, Ispahan devint la capitale de la Perse, remplaçant Kazvin, jugée trop vulnérable. C'est durant cette période que les ateliers royaux s'y installèrent, produisant des chefs-d'œuvre tels que les tapis-jardins et les tapis de chasse, souvent ornés d'or, d'argent et de soie. Malgré les vicissitudes de l'histoire, l'art du tapis à Ispahan a su renaître et perpétuer un héritage d'excellence.

Les Tapis d'Ispahan : Un Héritage Persan d'Excellence

Considérés parmi les plus raffinés d'Iran, les tapis d'Ispahan partagent une parenté avec les tapis de Naïn, se distinguant par une valeur et une finesse exceptionnelles. Leur conception témoigne d'une patience et d'un savoir-faire admirables, perpétuant des motifs floraux traditionnels inspirés des tapis du XVIIe siècle et des ornements des anciennes mosquées.

Ispahan : Un Centre Artistique Historique

Ispahan, autrefois capitale de la Perse sous le règne de Chah Abbas, a toujours été un foyer artistique majeur. Cette tradition se perpétue aujourd'hui encore dans la fabrication de tapis d'une grande beauté. Les artisans locaux, travaillant souvent de mémoire, reproduisent avec une précision remarquable des motifs traditionnels, insufflant à chaque pièce un sens artistique profond et captivant.

La Fabrication et les Caractéristiques Techniques

Ces tapis sont noués à Ispahan même et dans les villages environnants. La ville, située au cœur d'une plaine fertile arrosée par le Zaiandeh Roud, conserve les vestiges de son âge d'or sous Chah Abbas, notamment ses mosquées emblématiques comme la Mosquée Royale et celle de Lotfôllah, ainsi que le pavillon royal des Séfévides, l'Alî Qâpu, situés sur une vaste place historique.

La technique de nouage se déroule sur des métiers verticaux, souvent installés dans des maisons privées. La chaîne et la trame sont traditionnellement en coton, tandis que le velours est en laine rase, parfois rehaussé de soie pour les pièces les plus précieuses. Le nouage, réalisé au nœud persan, est d'une grande finesse, atteignant entre 2 500 et 6 000 nœuds par décimètre carré, voire jusqu'à 10 000 pour les tapis entièrement en soie. Les dimensions les plus courantes se situent entre 120-140 x 190-220 cm, bien que des pièces plus grandes (200-220 x 300-330 cm) existent, mais soient plus rares.

Un Rayonnement Européen Précoce

Les tapis d'Ispahan ont été parmi les premiers tapis persans à être connus et appréciés en Europe. Sous le règne de Chah Abbas, de nombreux exemplaires, notamment en soie et ornés de fils d'or et d'argent, furent offerts à des dignitaires et des souverains occidentaux, témoignant du prestige de l'artisanat persan.

Une Histoire Marquée par les Épreuves et la Renaissance

L'invasion afghane vers 1720 marqua un coup d'arrêt brutal à la production de tapis à Ispahan. Les artisans, privés du soutien de la cour, se tournèrent vers d'autres métiers d'art. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que l'art du tapis connut une renaissance, retrouvant son prestige grâce notamment au talent des ustads (maîtres artisans) qui restèrent fidèles aux motifs traditionnels.

Les Motifs et les Couleurs

L'Ispahan est typiquement un tapis à motifs floraux, souvent centré autour d'un médaillon sur un fond orné d'entrelacs de branches fleuries. Les quatre écoinçons peuvent reprendre les motifs et les couleurs du médaillon. On trouve également des tapis à scènes animalières et florales, ainsi que le motif distinctif du « vase de fleurs », où un vase déborde de fleurs sur le champ, souvent en forme de niche.

La bordure se compose généralement d'une large bande centrale ornée du motif hérati, flanquée de deux bandes plus étroites décorées de rosaces et de testons, elles-mêmes encadrées de deux fines bandes souvent ornées d'une grecque. Dans les tapis à décors animaliers et floraux, la bordure reprend les motifs du champ.

La palette de couleurs des Ispahan est exceptionnellement riche et variée. Les ustads maîtrisent l'art de combiner les teintes, alternant les couleurs claires et sombres pour un effet visuel harmonieux et dynamique.

Similitudes et Différences avec les Nain

Le nouage fin et la précision des dessins des Ispahan rappellent les tapis de Naïn, bien que le nouage de ces derniers soit généralement encore plus dense. Cependant, la densité de nouage des Ispahan reste très élevée comparée à d'autres types de tapis.

L'Âge d'Or et son Héritage

Sous le règne de Chah Abbas, Ispahan devint la capitale de la Perse, remplaçant Kazvin, jugée trop vulnérable. C'est durant cette période que les ateliers royaux s'y installèrent, produisant des chefs-d'œuvre tels que les tapis-jardins et les tapis de chasse, souvent ornés d'or, d'argent et de soie. Malgré les vicissitudes de l'histoire, l'art du tapis à Ispahan a su renaître et perpétuer un héritage d'excellence.