


Ouchak
Les tapis Ouchak : un héritage textile turc renommé
Les tapis d'Ouchak, originaires de la région du même nom en Turquie, se distinguent par une esthétique reconnaissable, caractérisée généralement par un champ uni orné d'un large médaillon central. Une bordure ample, souvent d'une grande sobriété, complète la composition. Le fond arbore le plus souvent une teinte rouge. Sur le plan technique, l'exécution est relativement lâche, avec une faible densité de nœuds et un velours assez haut. Ces tapis ont connu une large diffusion et une grande appréciation à travers l'Europe au XIXe siècle. Les exemplaires anciens, datant des XVIIe et XVIIIe siècles, sont particulièrement rares et recherchés par les collectionneurs.
Une tradition séculaire et une nomenclature spécifique
Les tapis noués dans la région d'Ouchak ont depuis longtemps bénéficié d'une grande popularité. Des représentations de ces tapis, avec leurs motifs caractéristiques, figurent déjà dans des tableaux de peintres renommés des XVe et XVIe siècles. Afin de faciliter la distinction et la classification de ces différents motifs pour les connaisseurs, une nomenclature spécifique a été développée, s'inspirant des motifs représentés ou des peintres qui les avaient immortalisés dans leurs œuvres. Ainsi, on distingue communément les Ouchak à médaillon, les Ouchak à étoiles, les tapis dits de Holbein, de Lotto, à oiseaux ou de prière.
Contexte géographique et historique : un centre d'exportation important
Ouchak est située plus à l'intérieur des terres que Ghiordès et Koula. Cette ville a été un centre majeur de production des tapis visibles dans les peintures européennes. Il est à noter que les Ouchak anciens arboraient souvent les armoiries de l'acheteur, témoignant d'une production sur commande. L'exportation des tapis d'Ouchak s'est poursuivie jusqu'au XIXe siècle, époque à laquelle de prestigieux hôtels européens s'approvisionnaient auprès des artisans locaux.
Évolution des motifs et des techniques
Les Ouchak classiques sont entièrement confectionnés en laine, avec un velours ras, mais la densité des nœuds par décimètre carré peut varier. Les premiers motifs caractéristiques de la région étaient des adaptations d'octogones et d'autres formes géométriques, qui ont ensuite évolué vers un réseau d'arabesques jaunes sur fond rouge. Ces arabesques formaient une suite continue de losanges, de zigzags et d'entrelacs. La bordure était souvent constituée d'une sorte de chaîne sans fin dérivée de l'écriture coufique. Plus tard, les tapis d'Ouchak ont été ornés de motifs floraux et de bandes de nuages d'inspiration chinoise.
Confusion et influences : Holbein et Lotto
Il existe une confusion fréquente entre les Ouchak et les tapis "à la Holbein", bien que ce peintre n'ait jamais représenté de véritables Ouchak dans ses tableaux. Les tapis de Pergame présentent davantage de similitudes avec les "Holbein". Si l'on doit associer un peintre européen à un type d'Ouchak, c'est plutôt Lorenzo Lotto qui vient à l'esprit.
L'influence perse et l'innovation du médaillon
Une innovation majeure apparue sur les tapis d'Ouchak est l'introduction du médaillon, emprunté aux artisans persans. Cette influence, qui date du XVIe siècle, coïncide avec la période où la Perse est devenue une province de l'Empire ottoman. Cependant, les artisans turcs ont rarement adopté le médaillon central dans sa forme originale. Ils l'ont transformé en une guirlande de motifs plus larges, ou ont créé une disposition asymétrique avec une série de médaillons ou de demi-médaillons bleus flottant sur le champ.
L'Ouchak-étoile et les autres types
L'un des tapis turcs à médaillon les plus connus est l'Ouchak-étoile, ainsi nommé en raison de la présence d'une série de grands médaillons, évoquant vaguement la forme d'une étoile, alternant avec des décorations plus petites sur l'axe central du champ. Les couleurs de ces tapis sont généralement franches et simples, avec des médaillons bleus sur fond rouge ou inversement. Ces tapis sont souvent de plus grandes dimensions que la plupart des autres tapis turcs, probablement pour répondre à la demande étrangère.
Deux autres types de tapis, datant de la même période et provenant de la même région, sont parfois appelés les "Ouchak blancs" en raison de leur décoration se détachant sur un fond de laine naturelle. L'Ouchak à oiseaux présente des rangées de motifs en forme d'oiseau alternant avec des motifs floraux (les oiseaux étant probablement des motifs géométriques stylisés avec des appendices rappelant un bec, une queue et des ailes). L'autre type d'Ouchak blanc rappelle le "sceau de Tamerlan" : deux lignes ondulées et trois triangles. Bien que ce motif se retrouve ailleurs, c'est uniquement sur les Ouchak qu'il se détache sur un fond blanc.
Les tapis Ouchak : un héritage textile turc renommé
Les tapis d'Ouchak, originaires de la région du même nom en Turquie, se distinguent par une esthétique reconnaissable, caractérisée généralement par un champ uni orné d'un large médaillon central. Une bordure ample, souvent d'une grande sobriété, complète la composition. Le fond arbore le plus souvent une teinte rouge. Sur le plan technique, l'exécution est relativement lâche, avec une faible densité de nœuds et un velours assez haut. Ces tapis ont connu une large diffusion et une grande appréciation à travers l'Europe au XIXe siècle. Les exemplaires anciens, datant des XVIIe et XVIIIe siècles, sont particulièrement rares et recherchés par les collectionneurs.
Une tradition séculaire et une nomenclature spécifique
Les tapis noués dans la région d'Ouchak ont depuis longtemps bénéficié d'une grande popularité. Des représentations de ces tapis, avec leurs motifs caractéristiques, figurent déjà dans des tableaux de peintres renommés des XVe et XVIe siècles. Afin de faciliter la distinction et la classification de ces différents motifs pour les connaisseurs, une nomenclature spécifique a été développée, s'inspirant des motifs représentés ou des peintres qui les avaient immortalisés dans leurs œuvres. Ainsi, on distingue communément les Ouchak à médaillon, les Ouchak à étoiles, les tapis dits de Holbein, de Lotto, à oiseaux ou de prière.
Contexte géographique et historique : un centre d'exportation important
Ouchak est située plus à l'intérieur des terres que Ghiordès et Koula. Cette ville a été un centre majeur de production des tapis visibles dans les peintures européennes. Il est à noter que les Ouchak anciens arboraient souvent les armoiries de l'acheteur, témoignant d'une production sur commande. L'exportation des tapis d'Ouchak s'est poursuivie jusqu'au XIXe siècle, époque à laquelle de prestigieux hôtels européens s'approvisionnaient auprès des artisans locaux.
Évolution des motifs et des techniques
Les Ouchak classiques sont entièrement confectionnés en laine, avec un velours ras, mais la densité des nœuds par décimètre carré peut varier. Les premiers motifs caractéristiques de la région étaient des adaptations d'octogones et d'autres formes géométriques, qui ont ensuite évolué vers un réseau d'arabesques jaunes sur fond rouge. Ces arabesques formaient une suite continue de losanges, de zigzags et d'entrelacs. La bordure était souvent constituée d'une sorte de chaîne sans fin dérivée de l'écriture coufique. Plus tard, les tapis d'Ouchak ont été ornés de motifs floraux et de bandes de nuages d'inspiration chinoise.
Confusion et influences : Holbein et Lotto
Il existe une confusion fréquente entre les Ouchak et les tapis "à la Holbein", bien que ce peintre n'ait jamais représenté de véritables Ouchak dans ses tableaux. Les tapis de Pergame présentent davantage de similitudes avec les "Holbein". Si l'on doit associer un peintre européen à un type d'Ouchak, c'est plutôt Lorenzo Lotto qui vient à l'esprit.
L'influence perse et l'innovation du médaillon
Une innovation majeure apparue sur les tapis d'Ouchak est l'introduction du médaillon, emprunté aux artisans persans. Cette influence, qui date du XVIe siècle, coïncide avec la période où la Perse est devenue une province de l'Empire ottoman. Cependant, les artisans turcs ont rarement adopté le médaillon central dans sa forme originale. Ils l'ont transformé en une guirlande de motifs plus larges, ou ont créé une disposition asymétrique avec une série de médaillons ou de demi-médaillons bleus flottant sur le champ.
L'Ouchak-étoile et les autres types
L'un des tapis turcs à médaillon les plus connus est l'Ouchak-étoile, ainsi nommé en raison de la présence d'une série de grands médaillons, évoquant vaguement la forme d'une étoile, alternant avec des décorations plus petites sur l'axe central du champ. Les couleurs de ces tapis sont généralement franches et simples, avec des médaillons bleus sur fond rouge ou inversement. Ces tapis sont souvent de plus grandes dimensions que la plupart des autres tapis turcs, probablement pour répondre à la demande étrangère.
Deux autres types de tapis, datant de la même période et provenant de la même région, sont parfois appelés les "Ouchak blancs" en raison de leur décoration se détachant sur un fond de laine naturelle. L'Ouchak à oiseaux présente des rangées de motifs en forme d'oiseau alternant avec des motifs floraux (les oiseaux étant probablement des motifs géométriques stylisés avec des appendices rappelant un bec, une queue et des ailes). L'autre type d'Ouchak blanc rappelle le "sceau de Tamerlan" : deux lignes ondulées et trois triangles. Bien que ce motif se retrouve ailleurs, c'est uniquement sur les Ouchak qu'il se détache sur un fond blanc.